Une vie troublée

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Une vie troublée

par Arnaud Roberval, Landolor » 14 Aoû 2009, 15:18

[hrp]Je débute dans la rédaction de récit, il se peut qu'il ne soit pas très original. C'est un texte simple, écrit de manière populaire. Peut-être que j'éditerai des textes plus complexes prochainement. En passant, il aura assurément une suite rattaché à mon BG.[/hrp]

Eliot me regarda, bouche-bé, avec ses yeux qui débordaient de rage. Du sang était affligé sur ses vêtements usés. Il m'observa, étrangement.

« Arnaud, tu ferais une grave bêtise de t’enfuir d’ici et tu le sais… »

Il était très essoufflé mais je reconnaissais son ton de voix toujours aussi manipulateur, celui qui avait utilisé trop longtemps pour cacher ses problèmes, dîtes, mentaux. Pensais-t-il réellement que j’allais accepter ce que je voyais et que j’allais le pardonner? Il se trompait, définitivement.

« Je m’en vais… rétorquais-je sèchement. Je vais partir chez mon oncle... Je ne lui dirai rien...
- Ton oncle… lança-t-il confusément »

Avant même de compléter sa phrase, Eliot s’approcha afin d’émettre son autorité mais se raidit lorsqu’il vit la dague dans ma main tremblante. Il fut un moment perplexe et surpris, passant de la dague à moi, à maintes reprises. Ses sourcils froncèrent tandis que sa bouche s’ouvrit mais il n’en sortit aucun mot. Il vu que j’étais très sérieux et il se sentit anéanti, devant le désastre qui l’entourait. C’était l’une des premières fois que je le voyais ainsi. Comparativement à l’habitude, il semblait impuissant et dépourvu de tout contrôle. Du coup, il resta immobile et il blêmit. Comme s’il venait de se remémorer de sa vie en entier.

« Va t’en d’ici, va t’en! Ordonna-t-il. »

Après un court moment d’hésitation, je lâchai mon couteau et partit dans le noir, avec mon petit cheval. J’avais beau le détester, mais c’était quand même mon père et je n’étais pas, pour autant, un meurtrier. Cependant, je m’en voulais de ne pas avoir su venger ma mère. J’étais encore petit et inoffensif devant une telle situation. Je m’enfuis donc, loin de lui, où il n’oserait jamais mettre les pieds, espérais-je…

Le voyage était long mais, heureusement, mon cheval semblait en grande forme. Je parcouru les champs enneigés de Beaux-Jolais, sans véritablement savoir où je m’en allais, mise à part de m’en aller vers le sud. C’est ce que ma mère disait : Si tu es en danger, va dans le sud, va rejoindre ton oncle. Le sud, c’était vaste, mais j’avais un parchemin qui m’aiderait au cours de ma route. C’était une autorisation pour entrer dans la ville de Tradenia.

Le lendemain, c’est mon oncle Hector qui m’accueillit chaleureusement, sans malice ni désarroi. Il habitait dans un vaste manoir très bien entretenue. Les murs extérieurs étaient fabriqués de grosses pierres grisâtres et de multiples statues ancestrales longeaient son terrain. Là-bas, les repas étaient délicieusement bons, la nourriture était riche et soigneusement préparé.

Hector, je l’aimais bien. Son tempérament calme et généreux nous permettaient de partager de beaux moments ensemble. C’était un vrai artiste, il avait un talent fabuleux pour les arts. Son manoir était fraîchement décoré de peintures et de porcelaines qu’il avait tous, manuellement, conçu. Je l’admirais beaucoup. C’était un exemple pour moi.

Sa femme, Joëlle, se passionnait pratiquement pour les mêmes choses. Elle était une femme très ambitieuse et perfectionniste. Lorsqu’elle commençait une œuvre, on peinait à l’arrêter afin qu’elle s’en décroche. Je l’aimais bien, elle me faisait rire. J’avais rarement vu une femme autant chevronnée de connaissances et c’était plaisant de l’écouter. J’avais l’impression d’en apprendre après chaque conversation que j’avançais avec elle, c’était une vraie intellectuelle.

Nous vécûmes, Hector, Joëlle et moi hâtivement, dans une harmonie presque trop parfaite pendant plusieurs mois. Les jours défilèrent, les uns après les autres, et je ne vis le temps passer. Un soir, je me mis à pleurer devant le miroir de ma chambre. Je m’ennuyais de ma mère. Je repensai au meurtre atroce qu’elle dû subir. Je ne pouvais pas y croire, qu’elle disparaisse de cette manière. Mon père l’avait pendu.

Carène, s’appelait-t-elle. Elle m’avait mis au monde très jeune, laissant ainsi sa jeunesse de côté. C’était une belle femme, au visage fin et innocent. Elle était enjouée et toujours heureuse, c’était rare qu’on la voyait triste. J’ai hérité d’elle, ses yeux sombre et profond, ayant l’éclat du jais. Elle n’avait pas d’emplois en tant que tel, elle s’occupait des tâches à la maison.

Au fil des années, elle remarqua le comportement d’Eliot, il devint plutôt impulsif, dès qu’il avait tord ou qu’il se chicanait. Son agressivité augmentait progressivement et ça la troublait. Elle qui avait, auparavant, toujours vu, en lui, un homme tendre et pacifiste. Personne ne sut d’où tirait toute cette haine, qu’il avait envers Carène. Il la surprotégeait et l’empêchait de faire quoi que ce soit. Ma mère commença à avoir peur de lui et les sentiments qu’elle éprouvait pour lui, jadis, s’estompèrent tranquillement. Eliot s’en aperçut mais il n’en parla guère, continuant son autorité exubérante sur sa famille, jouissant de la situation qui le rendait dominant.

Quelques mois avant son meurtre, ma mère avait rencontré un jeune homme, Oscar. Étant donné qu’elle était malheureuse avec Eliot, elle tomba au charme de son amant qui lui chantait la sérénade. L’homme aux cheveux blonds, venait voir ma mère, en cachette, le jour, alors que mon père bûchait du bois, dans le nord. Elle retrouva aussitôt sa joie de vivre et sa bonne humeur. Ils s’écrivaient des lettres et se voyaient dans le dos de mon père qui, trop fatigué, se préoccupait peu de sa femme en revenant de sa besogne. Mise à part, pour la violenté, la plupart du temps verbalement mais des fois physiquement. Parfois, il lui laissait des marques et de graves blessures. Oscar les remarquaient et était très frustré mais Carène l’obligeait de ne pas s’en mêler.

Toutefois, un matin d’octobre, Carène avait été gravement blessée et son amant n’en eut plus qu’assez, voyant que les choses dégénéraient trop dangereusement. Il décida d’affronter Eliot. Il attendit un soir où qu’il pourrait profiter de l’ivresse de celui-ci pour le tuer. Néanmoins, il n’était pas un homme très fort et ne pu le tuer, trouvant la mort, peu après par Eliot qui l’attaqua sauvagement à coup de hache. Lorsque mon père revint à la maison se fut une catastrophe. C’est yeux était exorbités et ses mains, son visage, ses vêtements eux était entièrement tâchés de sang. Jamais je n’eus aussi peur de lui. Je ne su pas immédiatement les raisons pour lesquelles il était ainsi.

Carène n’en croyait pas ses yeux, elle, elle comprenait ce qui se passait et s’attendait, maintenant, au pire. Elle commença à vomir et à gémir. Criant désespérément par la perte d’Oscar.

« Sale démon, je te haie! Cria-t-elle. »

Ce fut probablement les dernières paroles qu’elle prononça. Eliot la pendu, le soir même, dans la cours. J’assistai à tout ce drame, sans pouvoir agir, j’étais trop jeune. C’est par la suite que je pris un long couteau et me dirigea vers mon père qui, à présent, était en train de culpabiliser son meurtre. Je crois qu’il aurait pu me tuer aussi mais, apparemment, il désirait me laisser en vie. Je ne su encore pour qu’elle raison il m’épargnait. Encore aujourd’hui, je l’ignore. Il m’avait laissé avec ma conscience blasée, m’enfuir dans la peur et l’inquiétude.
Arnaud Roberval, Landolor
 
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