Depuis le retour de son peuple du refuge, les Spanius avaient peu à peu entreprit la reconstruction d'une ville. El Juerguista n'était plus, et le peuple vivait à présent dans une pauvreté certaine. Ils n'avaient que quelques caravanes et tentes, que quelques bêtes et à peine les matériaux pour construire une seule maison.
Les Spanius, cependant, étaient et ont toujours été un peuple coriace et dès leur arrivée ils entreprirent la construction de leur nouvelle ville avec ce qu'ils pouvaient. Peu à peu, les tentes feraient place à de vraies maisons, les caravanes et chariots à des vignes et des commerces. Mais ce processus prendrait sans doute des années, voir des décennies.
Déjà quelques Spanius avaient commencé la plantation de leurs vignes et quelques champs de blé et de fruits feraient leur apparition. Peu importe ce qu'ils faisaient, les Spanius avaient perdu leur dirigeant, Roberto Jiusseppe del Romano, peu de temps avant leur départ pour le refuge. Les causes de sa mort ne furent pas rendues publiques, mais avant sa mort, plusieurs gens affirmaient qu'il devait d'importantes sommes d'or à plusieurs membres de l'organisation Spanius. Il dépensait au delà de ses moyens et ses vignes ne rapportaient plus qu'autrefois.
Mais le pauvre commençait à se faire vieux de toute manière, et sa mort n'aurait pas été bien loin même sans l'aide de quelqu'un. Donc son déclin fut bref, mais plutôt intense. Les Spanius demeuraient cependant, sans chef, sans aucune organisation. Pour que leur ville se bâtisse plus vite, ils avaient besoin de quelqu'un pour prendre les reines, le contrôle. Mettre de l'ordre dans le bordel qu'était devenu la peuplade Spanius. Tous les Spanius qui autrefois auraient fait de bons chefs étaient soit morts, manquants ou n'étaient simplement pas intéressés à prendre une telle charge.
C'est donc ainsi qu'Aldario se mit à rassembler des partisans, des gens qui lui étaient favorables. On pouvait l'entendre et le voir parler ici et là de mettre sur pied une organisation Spanius stable, qu'ainsi ils pourraient rebâtir leur fière civilisation et que contrairement à Roberto, il mettrait les intentions du peuple avant les siennes... C'était à suivre.