Discours d'inauguration

[Mario Montarvo, Spanius]

Il faut que la défense de la Nation soit Orchillionne. C'est une nécessité qui n'a pas toujours été très familière au cours de ces dernières années. Je le sais. Il est indispensable qu'elle le redevienne. Un peuple comme le nôtre, s'il lui arrive de faire la guerre, il faut que ce soit sa guerre. Il faut que son effort soit son effort. S'il en était autrement, notre nation serait en contradiction avec tout ce qu'elle est depuis ses origines, avec son rôle, avec l'estime qu'elle a d'elle-même, et avec son âme. Naturellement, il est indispensable qu'elle nous soit propre, que les Orchillions se défendent par eux même, pour eux même et à leur façon.

S'il devait en être autrement, si on admettait pour le moment que la défense ou plutôt la prise de Ragnarok, cessât d'être pleinement dans entre nos mains et qu'elle se confondît, ou fondît, avec des intérêts étrangers, il ne serait pas possible de maintenir chez nous un État. Notre nouveau Gouvernement aura pour raison d'être, la défense de l'indépendance et de l'intégrité du territoire Orchillion et la défense des intérêts d'ici.

Si vous considérez notre histoire, depuis nos débuts alors que nos ancêtres se démarquèrent des Landolors, vous discernez, qu'à l'origine de ce Peuple, il y eut toujours des préoccupations ou des nécessités de défense. Tout récement, les évènements autant apocalyptiques que l'invasion toute récente de Ragnarok, ont amené, infailliblement à la chute du régime en place. Ainsi, alors que le peuple est emprunt à la plus grande crise de son histoire, les voix Orchilionnes s'unissèrent pour mettre l'avenir de la plèbe entre les mains d'un seul homme.

Quant au commandement militaire, qui doit avoir la responsabilité incomparable de commander sur les champs de bataille, c'est-à-dire de répondre du destin de la Nation, s'il cessait de porter cet honneur et cette charge, s'il n'était plus qu'un élément dans une hiérarchie qui ne serait pas la nôtre, c'en serait fait rapidement de son autorité, de sa dignité, de son prestige devant la Nation et, par conséquent, devant le peuple.

La conséquence, c'est qu'il faut, évidemment, que nous sachions nous pourvoir, au cours des prochaines années, d'une force capable d'agir pour notre compte, de ce qu'on est convenu d'appeler « une force de frappe » susceptible de se déployer à tout moment et n'importe où. Il va de soi qu'à la base de cette force, sera une légion irréprochable, composée d'hommes et de femmes loyaux et déterminés en la Cause juste.

Vous vous rendez compte comme moi de l'envergure de cette obligation, de tout ce à quoi elle va nous conduire. Au point de vue national, il faut avoir le courage de la regarder en face ; toute la nation doit y être associée. Il faut avoir le courage de la vouloir et celui de la remplir. Dans le domaine de la défense ce sera notre grande œuvre pendant les années qui viennent. Pour commencer, l'emploi éventuel de cette force, son organisation et la façon dont elle doit être constituée et fournie.
Les mois et les années à venir seront hélas dures mes compatriotes. Mais le sang, la sueur et le courage seront les bases d'un nouvel Empire.

Fils et filles de Ragnarok, Agradeça.