La mort, le deuil, l'exile au refuge... et l'amour...
Cédric LeGrand, un nom voulant signifier tant de choses pour tant de personnes. Certains le craignent... Certains l'apprécient. Une chose demeure certaine, ce nom est synonyme d'honneur et de loyauté. Ce Landolor à l'histoire très longue, fit un serment d'allégeance à une personne tout aussi particulière.
«Jurez-moi, Cédric LeGrand, sur votre coeur et votre honneur, allégeance jusqu'à votre mort»
«Oui ma Reine, je vous le jure en mon nom et jusqu'à ma mort»
Le nouveau Chevalier pouvait dès lors galoper dans les rues de Tradenia et aider son peuple à devenir plus fort. Les têtes se retournaient pour voir ce premier LeGrand que le peuple pouvait appeler Sire... Enfin, Cédric pouvait bénéficier de ce pour quoi il s'était battu toute sa vie; le respect.
Il était maintenant dévoué nuit et jour au bien-être de sa Reine qui avait vu en lui toute la bonté de son coeur. Sa sécurité était si importante que Cédric alerta certain de ses hommes de partir à la recherche de Darius Orcastel; celui qui était devenu une menace pour Sa Majesté.
«Il me le faut... Mort ou vivant... Que ceci reste entre nous. La sécurité de Sa Majesté ne doit jamais être compromise. Jurez-moi sur votre honneur de ne pas manquer à votre tâche.»
Sans avoir plus de temps pour ses recherches, la tragédie qui heurta Profania eut lieu.
«Sire. Il vous faut quitter Tradenia... Une énorme lune touchera Profania d'ici peu!»
«Par Arian, la Reine et son peuple, je ne peux les laisser tel un lâche.»
Cedric alerta aussitôt la Reine qui lui demanda de veiller sur son peuple le temps de la crise et il fit selon la volonté de sa Reine.
«Ma reine... C’est à contrecœur que je dois vous quitter... Le général prendra soin de vous et de votre fils. Sur ma vie... Je vous promets de veiller sur votre peuple!»
C'est à ce moment que Cedric quitta la reine sans savoir s'ils allaient se revoir.
Les semaines tombaient, voir même des mois, sans trace de sa reine. C'est lorsqu'il perdit un peu foi qu'une silhouette familière apparut devant les yeux de chevalier...
«... Ma reine!»
«Shut.. Chevalier.. Chut ...»
Au refuge, elle avait exigé de l'homme qui l'avait reconnue, de la traiter comme une citoyenne, elle avait même dut le lui ordonner afin qu'il se soumette à sa demande.
Il avait refusé d'essayer de la renvoyer sous haute protection, il n'avait pu lui faire changer d'avis, donc à l'ordre reçu il prit aussitôt les choses en main et sans lui demander la permission, l'entraîna dans la petite tente en retrait :[/color]
«Ma.. Dame, vous dormirez ici et je veillerai l'entrée pour votre sécurité, il n'est nullement question que vous dormiez avec la populace du refuge.»
Et sans attendre, il se retourna et voulu sortir de la tente avant que sa Reine ne fasse objection, mais il ne fut pas assez rapide qu'elle lui répondit :
«Sire Legrand, comment expliquerez-vous ma présence dans votre lit et la votre au pied de celui ci ?»
Les deux jeunes gens parlaient doucement sans faire de bruit quand soudain des «êtres ailés» essayèrent d'entrer dans la tente et pointant du menton la Reine :
«Qui est-elle celle-là? On dirait la reine et tu te la caches Cedric?»
Bien sûr, Sire Cedric en contrôle ne broncha point, et la voix calme il rétorqua :
«Elle, la Reine! Voyons! Regardez-la bien...»
Et la Reine, voyant la situation se corser, approcha de Cedric, passant ses bras autour de son cou, se faisant mielleuse... puis dit :
«Bien curieux vous êtes... J'ai besoin de vous expliquer ma présence?» *et tout en faisant un clin d'oeil au gens menaçant, elle donna un baiser sur la joue de Cedric qui aussitôt se mit à rougir comme un collégien*
Les êtres amassés devant la porte, qui étaient plutôt menaçants, s'écroulèrent de rire aux dires de la dame, se tapant sur les cuisses et faisant des blagues oiseuses.. Puis sortirent ..
Malgré ses dires si désinvoltes, Cédric pouvait ressentir la tension que la Reine venait de vivre... Les bras encore autour de son cou, elle ne pouvait s'empêcher de trembler.
«Pardonnez mon geste... Je...devais réagir...»
Voyant sa faiblesse, il se retourna sans rien dire, la prit dans ses bras délicatement et la déposa sur le lit de fortune.
«Ne dites plus rien, vous avez bien fait. Reposez-vous je... je reste devant l'entrée de la tente...»
Bien sûr, l'histoire avait fait le tour du Refuge en un temps record, et les badauds fouinaient curieusement autour de la tente, si calme d'habitude. Un Orchillion lança même :
« HEY Legrand!! On peut se la partager, ta bonne femme?»
La tête dans l'oreiller, elle pouvait entendre les commentaires... Et elle savait que rien n’était gagné... Prenant son courage à deux mains, elle se leva et toucha le bras de Cédric.
«Entrez.. Nous... nous devons je pense passer outre les convenances.. J'ai confiance en vous.
Vu que cette tente n’a aucune porte... tous et chacun passeront sans arrêt devant..
Si nous voulons être crédibles.. Vous devrez partager ce lit.. *rougissante, mais le regard fier* chacun de notre coté nous auront assez de place.. et feront taire les langues prêtes à mordre..
Et feront en sorte que ma sécurité soit entière.. »
Ainsi débuta leur cohabitation...